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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 04:40

Communiqué de presse des collectifs locaux réunis en coordination nationale à Saint-Avold, Moselle, les 12 et 13 octobre 2013

Alors que le gouvernement se réjouit de la décision du Conseil Constitutionnel qui valide la loi du 13 juillet 2011 relative à la fracturation hydraulique, nous nous interrogeons sur la judiciarisation de la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. En 2011, la loi Jacob n’avait pas été votée par l’actuelle majorité au motif qu'elle n’était pas suffisamment rigoureuse, qu’elle permettait des  expérimentations. Arrivée au pouvoir, l’actuelle majorité n’a pas modifié cette loi. Elle a attendu une action judiciaire d’un pétrolier pour maintenant se réjouir du contenu de la loi Jacob. Le gouvernement attendra-t-il une pression judiciaire pour nommer la commission de suivi et d’évaluation, instaurée par cette loi, qui permettra de mettre en place les expérimentations de fracturation ? 

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, le gouvernement refuse de prendre position explicitement sur les transferts de propriété (les “mutations”) de certains permis de recherche. Les industriels se sont lancés dans une débauche d’attaques juridiques.

Ainsi, dans l’une des affaires qui l’oppose au pétrolier Hess Oil, l’absence de réponse du gouvernement le contraint (1) à la date du 17 octobre 2013 : soit à autoriser la mutation de sept permis, soit à payer une astreinte de 2000 euros par jour et par permis. Au moins quatre de ces permis visent explicitement la recherche d’hydrocarbures de roche-mère, exploitables uniquement par fracturation hydraulique. Nous nous interrogeons sur la passivité chronique de ce gouvernement qui, dans cette affaire comme dans toutes les autres (2), n’a pas présenté aux juges de dossier de défense. Nous pensons que ce silence passif est éloquent. Le gouvernement aurait-il décidé de déléguer à la justice ses choix politiques en la matière ?

Philippe MARTIN, ministre de l’environnement, rejettera-t-il ces demandes comme la loi l’y autorise et conformément aux promesses du chef de l’État (3) ? De toute évidence il les signera. S’il les signe, il pourra ensuite déplorer de ne pas avoir pu se soustraire à une décision de justice.  

Les collectifs locaux se sont réunis en coordination nationale à Saint-Avold (57). Dans cette région ainsi que dans l’Est et le Nord de la France, le gouvernement a mis fin au gel de décisions concernant les attributions et prolongations de permis exclusifs de recherche. Par exemple, en août dernier, il a octroyé les permis dits de “Forcelles” (54) et “Seebach” (67), il a prolongé les permis “Bleue Lorraine Sud” (57) et “Soufflenheim” (67) ; il a ouvert (en septembre) le permis “Nord Cambrai” (59) à la concurrence, etc.

Le nouvel objectif du gouvernement serait-il d’ouvrir toute grande la porte de l’exploitation des gaz de couche aux industriels? Dans des régions ayant un fort passé industriel, aujourd’hui faisant face à une crise profonde (Lorraine, Nord-Pas de Calais, etc.), on fait miroiter aux populations locales “des emplois” et une exploitation “écologique”, en jouant sur la confusion entre gaz de mines et gaz de couche (4).

La région Lorraine, où s’est tenue la réunion, est couverte par onze demandes ou permis exclusifs de recherche. Pourtant le gaz de mine n’y est plus exploité, les méthodes pour l’extraire n’ont pas changé et ne sont pas devenues plus faciles ou rentables… L’objectif masqué est d’évidence le gaz de couche et les industriels sont très pressés de passer de la phase de “forages-tests” pratiqués actuellement en Lorraine à l’exploitation industrielle de ces gaz qui, sur la durée, nécessite le recours à la fracturation hydraulique. L’exploitation sans recours à cette méthode ne permet d’extraire qu’une petite partie des ressources en hydrocarbures, dont les industriels ne se contenteront pas, car ils ont besoin de rentabiliser leurs investissements. Par conséquent, les industriels ne pourront pas tenir leur promesse de ne pas utiliser cette technique sur ce type de gisements.

Mais, ici comme ailleurs, la résistance s’organise, les collectifs locaux se renforcent et tissent des liens entre eux, les populations locales sont donc de mieux en mieux informées. Fortes de cette vision des choses, les populations céderont-elles encore une fois aux sirènes des industriels ou, préféreront-elles se tourner vers une vraie politique de sobriété et de conversion énergétique et écologique relocalisée, génératrice d’emplois stables et durables ?


Des alternatives aux hydrocarbures existent.  
Sortons des schémas archaïques et productivistes et de la frénésie extractiviste !

(1) ordonnance du tribunal administratif de Cergy, 26 septembre 2013, PCJA : 54-035
(2) T.A. de Chalons en Champagne en janvier 2013, Conseil d’Etat en juillet 2013, T.A. Cergy-Pontoise en avril et en septembre 2013
(3) Allocution de François Hollande le 14 juillet 2013
(4) http://www.nongazdeschiste.fr/index.php/coordinationnationale/301-gaz-de-couche-nouvel-avatar-des-masseurs-de-roche

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 20:00

Lettre ouverte de la coordination nationale des collectifs contre le gaz et pétrole de schiste au Ministre de l'Ecologie Philippe Martin ::

Notre cyberaction "M. le ministre ne signez rien avec Montebourg" (1) arrêtée le 18 septembre, a conduit des milliers de lucides citoyens a prendre le temps de vous adresser ce message.

 
Après l'octroi de deux permis d'hydrocarbures et la mutation d'un troisième le 27 août dernier (2), la présentation le 16 septembre du bilan de la ConfENvi 2012 (3) dont vous avez rappelé en détail le point 5 lors de votre audition le 17 septembre par la Commission du développement durable de l'Assemblée Nationale (4), l'injonction du Conseil d'Etat de réexaminer le rejet implicite de la demande de prolongation du permis de Mairy, 51, dépassée depuis le 17 septembre, et à la veille de la ConfENvi 2013, nous tenons à vous ré-adresser les points suivants.
 
Nous proclamons notre contestation du point 5 du bilan de la ConfEnvi 2012. En effet nous avons clairement démontré que les raisons qui ont conduit à rejeter 7+1 demandes de permis d'hydrocarbures le 26 septembre 2012, devaient et doivent toujours s'appliquer à des dizaines d'autres (5 et "Développement" ci-dessous). Par ailleurs comme pour le permis du Bassin d'Alès que vous connaissez bien, nous demandons la réévaluation de la pertinence de nombreux autres permis avec l'interdiction législative de la fracturation hydro-chimique.
 
Nous dénonçons l'avis de mise en concurrence publié le 6 septembre par le JOUE concernant la demande de permis de "Nord-Cambrai" (6). En effet cette demande n'a jamais été publiée au Bulletin mensuel du Bureau des hydrocarbures, pourquoi ? D'autre part cet avis comporte des inexactitudes de dates qui couvrent le prochain dépassement du délai d'instruction et donc un rejet implicite à venir. Un artifice déjà utilisé lors des derniers avis émis fin février dernier, sont-ce là des procédés dignes ?
 
Nous appelons à la cohérence et à la continuité de l'action gouvernementale ; comment s'engager dans la Transition écologique, comment préparer la prochaine COP 2015 tout en délivrant des autorisations d'explorer les hypothétiques ressources carbonées du sous-sol ? Permis valables au moins quinze années et qui donc pourraient à l'avenir bénéficier d'une évolution de la législation !
 
Nous demandons instamment à traduire la transparence affichée depuis juin 2012 dans les faits et exigeons légitimement de nouveau une mise à jour exhaustive et détaillée de la carte des demandes et des permis attribués avec toutes les pièces jointes complètes (7).
 
Nous réaffirmons avec force notre demande de trouver des réponses juridiques stables et pérennes confortant tous les rejets implicites de demandes d'octroi, mutation et prolongation de permis formés ces derniers mois.
 

 

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 09:53

 Les collectifs français réunis à l’initiative du « Collectif Houille-ouille-ouille 59/62 » tiennent à mettre en lumière un risque réel jusqu’alors largement méconnu : l’exploitation des gaz de couche.

Voir le communqué de presse suite à la réunion des collectifs en coordination nationale les 7 et 8 septembre 2013 :
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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 16:09

Rencontre des collectifs en coordination nationale

COMMMUNIQUE DE PRESSE

 

Soixante délégués mandatés par plus de deux cents collectifs et associations contre les gaz et huiles (pétrole) de schiste, maillant le territoire national, se sont rencontrés les 24 et 25 novembre 2012 à La Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne, et déclarent :

 

L’incohérence et l’ambiguïté des annonces gouvernementales renforcent la mobilisation des collectifs et leur solidarité. Après s’être opposé fermement à la fracturation hydraulique, le gouvernement ouvre la porte à d’éventuelles techniques de recherche et d’extraction « propres » et « socialement acceptables », augmentant les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

 

De plus, l'argumentaire purement économiste du gouvernement et son manque de clarté répondent à l'intensification du lobbying des industriels auprès des politiques et des médias. Les récentes prises de position du président de la République incitant les entreprises françaises à investir dans les "gaz de schiste" à l'étranger confortent les industriels dans leurs espoirs de pouvoir, à terme, les extraire sur le territoire national.

 

La multiplication et la diversité des collectifs sont à la mesure de l'augmentation des déclarations d’ouverture de travaux de forages, notamment dans le Bassin parisien (Contault, Champotran, Nonville, Sourdun, Chartronges, Saint-Mars –Vieux-Maisons, etc.).

 

Constatant les tergiversations du gouvernement et son manque de volonté politique, les collectifs s'inquiètent de la teneur du projet de loi modifiant le code minier. L'éventualité de cette modification par ordonnance serait un déni de démocratie de plus.

 

Nous demandons que les dispositions du code minier modifié soient mises en conformité avec la Charte de l’environnement - à valeur constitutionnelle - et avec le code de l’environnement, et intègrent par anticipation les nouvelles dispositions de la directive européenne « Etude de l’Impact Environnemental » (EIE).

 

La violence utilisée par les pouvoirs publics, à Notre-Dame-des-Landes (N.D.D.L.), à l’encontre des résistants, renforce notre inquiétude. L’annonce de l’arrivée des camions sismiques sur le territoire du permis « Bassin d’Alès », tout comme la reprise des travaux de forage dans le Bassin parisien, ne laisse-t-elle pas présager d’un traitement similaire de nos actions de résistance ?

Présents et solidaires des résistants à N.D.D.L., nous refusons aussi la destruction de nos territoires et lieux de vie.

 

« On ne lâche rien ! »

Pas de gaz et huiles (pétrole) de schiste !

Ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain !

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 03:11

Communiqué de presse 

 

Chronique d'une marée noire annoncée...

 

Quels desseins cachés révèlent l'offensive médiatique des pétroliers cet été ?

Que révèle le discours flou et contradictoire des différents membres du gouvernement ?

.....

Nous serons nombreux, le 22 septembre à la journée internationale contre la fracturation et les gaz et huiles de schiste ("global frackdown") sur les rassemblements de Saint-Christol-Lèz-Ales (Gard), Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne), Aix-les-Bains (Savoie) et Beaumont de Lomagne (Tarn -et-Garonne).

 

Voir le communiqué de presse complet.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 10:54

 

Positionnement des Collectifs locaux anti Gaz, Huile et Pétrole de schiste réunis en Coordination Nationale :

 

 Les collectifs luttent pour préserver notre environnement, notre santé et prioritairement l'eau et l'air, sources de vie.

Chacun sait qu'il n'y a plus, aujourd'hui, en France, de gisements d'hydrocarbures accessibles sans stimulation ou techniques néfastes pour l'environnement à court, moyen et très long terme.

Il est urgent de transférer les financements, notamment publics, consacrés aux hydrocarbures, vers la recherche et le développement d'énergies renouvelables.

C'est pourquoi, les collectifs s'opposent à toutes les explorations et exploitations d'hydrocarbures sur l'ensemble du territoire français car elles utilisent des techniques destructrices pour l'environnement et entrainent des conséquences désastreuses pour l'économie des territoires, la santé des populations et le climat mondial.

Nous dénonçons une politique énergétique irresponsable ainsi que les artifices qui nous sont imposés pour la maintenir à flot :

Code minier obsolète, commission (1) illégitime, loi ambiguë (2).

 

Plus largement, nous étendons les mêmes revendications au niveau européen et international.

 

Gaz, huile et pétrole de schiste, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain !

 

( 1)    Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux.

(2)   Loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique

 

 

Le communiqué de presse :

Gaz, huile et pétrole de schiste : peut-on donner sa confiance au gouvernement ?

Ce week-end, samedi 30 juin et dimanche 1er juillet, les délégués représentant 260 des collectifs contre les pétroles, gaz et huile de schiste se sont rencontrés en coordination nationale à Lyon. Voir

 

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  • : stop pétrole de schiste 77
  • : Stop pétrole de schiste 77 est un collectif départemental qui réunit des collectifs locaux, des associations, des membres individuels, des politiques... engagés dans la lutte contre la recherche et l'exploitation des gaz et pétroles de roches mères en Seine-et-Marne, en utilisant la fracturation hydraulique.Stop pétrole de schiste a été créé au printemps 2011
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